Avec le réchauffement climatique, les vins français sont de plus en plus alcoolisés, certaines cuvées de Châteauneuf-du-Pape atteignant 16°. A l’inverse, les consommateurs français sont à la recherche de vins plus légers.
C’est le bilan donné par les foires aux vins de l’automne 2020: les régions produisant des vins légers sont plus appréciées par les consommateurs. En effet, les vins rouges affichent un net recul de -6% en valeur notamment à cause de la diminution des ventes des vins du sud. Pourtant, quelques régions tirent leur épingle du jeu: la Bourgogne, la Loire et le Beaujolais. Ces trois régions, connues pour la production de vins rouges plus légers que dans les autres régions, ont enregistré une augmentation de leurs ventes. Ainsi, les ventes de bourgognes rouges ont augmenté de 11% et celles de Loire de 15% par rapport à l’année précédente. Ces régions, plus froides, parviennent à garder un taux d’alcool moins élevé que les régions plus au sud. Les vins du Languedoc ont par exemple gagné un demi-degré en dix ans, une augmentation provoquée par le réchauffement climatique.
Cette recherche de vins légers va même plus loin avec une vraie tendance dans la consommation de produits « no-low ». Ainsi, un tiers des français déclarent ainsi consommer des boissons légères ou sans alcool et chez les 18-25 ans, la part de ces consommateurs grimpent à 40%. C’est pour répondre à cette tendance que de nombreux viticulteurs diversifient leur production afin de proposer des vins avec un faible taux d’alcool. Ainsi, les Vignerons de Buzet proposent Nuage, un vin rosé à faible degré d’alcool, titrant à 10,5°. Un vin léger et aérien, à déguster en apéritif ou en cocktail, est également proposé en blanc. Toujours en France, la start-up Moderato a rassemblé plus de 4000 personnes sur la plateforme de financement participatif Ulule avec leur boisson issue du vin à 5° d’alcool. Cette boisson légère et sans pesticide sera bientôt disponible à la vente.
Afin d’obtenir ces vins, plusieurs techniques existent, notamment par exemple la sélection de cépages anciens ou la fermentation partielle. Mais ces techniques ne sont pas adaptées à tous les vignobles. En effet, l’utilisation de cépages non autorisés par l’appellation déclasse les vins, perdant ainsi l’AOP ou l’IGP, et une fermentation partielle donne des vins sucrés qui ne sont pas toujours au goût du consommateur.
A l’inverse, les technologies de désalcoolisation permettent de créer des vins légers, conservant l’appellation vin à condition que le degré alcoolique soit de 8,5% minimum. En désalcoolisant totalement ou partiellement des vins cette approche permet de valoriser le savoir-faire du viticulteur en gardant la typicité et les qualités du vin tout en donnant aux consommateurs un produit qualitatif correspondant à ces nouvelles attentes.
C’est dans le but de valoriser la filière et son savoir-faire par la diversification des gammes de produits afin répondre à ces nouvelles tendances de consommation, que B&S Tech apporte son expertise dans la désalcoolistaion pour un accompagnement adapté et sur-mesure des projets de développement de vins légers.