D’année en année, la consommation d’alcool ne cesse de diminuer en France. En effet, les ventes d’alcool et notamment de vins et spiritueux chutent depuis les années 60 comme le montre les données Statista sur le sujet. On dit que cette tendance résulte de la « génération Z », qui prête de plus en plus attention à sa santé.
Par conséquent, une nouvelle ère de consommation de vin voit le jour avec une tendance de plus en plus marquée pour les vins frais, acides, fruités et faibles en degrés d’alcool.
Par ailleurs, les consommateurs réguliers de vin et d’alcool sont de moins en moins nombreux et les ventes ne cessent chuter ces dernières années.
Dans le bordelais Philippe Cazaux, le directeur général de l’union coopérative Bordeaux Families nous partage son diagnostic dans un article publié par Vitisphère : « quand on regarde le marché, il est aujourd’hui compliqué pour un vigneron de vivre de ses Bordeaux rouges, qui sont compliqués à produire, à vendre et à valoriser ». Les acteurs de la filière ne cessent donc d’innover pour redynamiser leur vente et revaloriser leur image au sein de de cette nouvelle génération de consommateurs. Ils optent donc pour des packagings plus variés comme la canette ou encore le retour en force du Bag-In-Box mais également, en créant de nouvelles gammes de produits sans alcool, sans gluten ou encore faibles en calories et en sucre.
On note donc une croissance qui ne cesse d’augmenter depuis quelques années pour les boissons no-low et sans alcool. En réponse à cela, Bordeaux Families a d’ailleurs investi de manière conséquente dans la désalcoolisation, avec une unité de production qui sera opérationnelle en 2023.
Cette tendance ne s’arrête pas au secteur viticole mais touche aussi l’univers des spiritueux. De nombreux acteurs ont donc opté pour les « ready to drink » ou les « hardseltzer » qui prennent de plus en plus de place sur le marché des boissons alcoolisées. Ce sont en général des boissons dites « healthy », faibles en alcool (environ 5%), calories et en sucre possédants des notes fruitées et acides. On voit également apparaître des spiritueux sans alcool qui répondent à une demande grandissante. Ces produits, substituts des spiritueux sont surtout utilisés pour la réalisation de cocktails sans alcool, les « mocktails ».
La bière, elle, a été la première à investir sur le marché du no-low alcool et profite pleinement de sa croissance aujourd’hui. En effet, la bière possède la plus grosse part de marché dans le secteur des boissons sans alcool et no-low.
C’est donc un changement notable dans les habitudes de consommation d’alcool que les producteurs doivent prendre en compte s’ils veulent rester en phase avec les attentes des consommateurs français.