Retour sur la Masterclass Le No-Low dans le vin du 22 juin 

By - Hortense
27.06.22 18:25:12

Communiqué de Presse

    Le mercredi 22 juin matin se tenait à l’incubateur Bernard Magrez- Start-up Win la 1ère masterclass sur le no-low alcool dans le vin, organisée par la start-up B&S Tech.

Spécialisée dans le développement des produits no-low alcool dont le vin, B&S Tech s’est donné comme mission de faire connaître ce nouveau marché à fort potentiel aux acteurs de la filière viti-vinicole. 

    En effet, on voit un vrai engouement des consommateurs pour les produits no-low (c’est-à-dire léger ou sans alcool) mais il s’agit encore d’un marché de niche qui pose pas mal de questions pour les producteurs et négociants : comment fait-on un vin no-low ? Ne vais-je pas dévaloriser mon vin en me lançant dans ce type de produits ? Quel est le vrai potentiel de ce marché ? etc…

C’est pour répondre à cette question que B&S Tech a décidé d’organiser cette masterclass dans la région bordelaise en rassemblant six invités de marque venus partager leur expérience et leur vision pour ce marché.

    Pour démarrer, Jean-Philippe Braud, créateur du site Gueule de Joie spécialisé dans la vente de boissons sans alcool, nous partage comment lui est venu ce projet : «  Lors d’un mois de janvier sans alcool, après 20 ans de consommation régulière je me suis dit que ça me ferai du bien de faire un break pendant un mois et c’est posé la question de ce que j’allais pouvoir boire, je me suis mis en quête d’alternatives pour accompagner les moments de convivialité et j’ai découvert un monde de produits insoupçonnés de qualité». Sébastien Thomas, co-fondateur de la gamme de vins léger et sans alcool Moderato complète en expliquant. : « notre but c’est d’élargir la famille du vin, (…) les modes de consommation changent, les gens veulent mieux maitriser leur consommation, nous on se dit qu’il y a un entre deux entre le tout et le rien. Le but c’est de s’inscrire dans la famille du vin, d’élargir le champ des possibles. » 

 

    L’arrivée de ces nouveaux produits pose la question de leur dénomination. Sujet sur lequel l’OIV s’intéresse fortement depuis que la commission européenne a inscrit dans la PAC 2023 l’autorisation d’avoir les dénominations vins désalcoolisés ou partiellement désalcoolisés. Tatiana Svinartchuk, chef d’unité Économie et Droit à l’OIV explique. : « On a eu un gros coup de pouce de la commission européenne l’année dernière avec une décision claire : oui on peut faire du vin désalcoolisé, oui c’est un vin, cela rentre dans les produits de la vigne et du vin, oui on peut faire du vin partiellement désalcoolisé. Pour l’instant aucune autre pratique que la désalcoolisassions n’est permise. »

 

    Après avoir présenté le marché, nous abordons le sujet technologie et enjeu organoleptique de ces nouveaux produits. Stéphane Brière, CEO de B&S Tech, expose les 2 principales technologies permettant de désalcooliser : la distillation sous vide et l’osmose inverse. 

Retirer l’alcool du vin entraine un déséquilibre sur le produit puisque l’alcool est un acteur important de l’équilibre d’un vin, Gilles de Revel, professeur d’œnologie à l’ISVV explique. : « …il y a un défi technique en lien avec la perte aromatique, en lien avec des nuances aromatiques qui pourraient bouger, il y a un challenge technique, technologique et donc pour nous analystes, c’est s’intéresser aux arômes, aux pertes d’arômes, tout ça c’est intéressant. »

 

    Enfin, deux personnalités du bordelais nous partage pourquoi ils ont décidé de se lancer dans la production de vins no-low : Coralie de Boüard, propriétaire du Château Clos de Boüard a récemment décidé de lancer un vin rouge sans alcool après avoir été sollicité plusieurs fois par des personnes ne pouvant pas boire d’alcool et cherchant une alternative : « qu’est-ce qu’on peut faire quand une personne rencontre des problèmes de santé, qu’une femme est enceinte mais qu’elle a envie de partager un moment de convivialité en famille, autour d’une table, comment partager ce que le vin rassemble, c’est-à-dire la convivialité, le partage d’émotions et un souvenir autour d’une table »

Toujours soucieuse de respecter le vin, fruit d’un travail de qualité de 3 ans, elle choisit B&S Tech et la distillation sous vide pour sa première expérience : « On reste dans quelque chose de naturel, on respecte le produit (...). Le résultat est assez stupéfiant. »

 

    Puis Pascal Mondin, directeur technique de Bordeaux Families qui rassemble 300 familles de vignerons du bordelais, explique pourquoi ils ont décidé de s’équiper d’une unité de désalcoolisation. 

« On s’est rendu compte qu’on avait besoin d’une grosse diversification pour continuer à accompagner nos adhérents (…) et, il y a 5 ans, je suis parti au Chili, et dans les grosses unités là-bas, à chaque fois que je rentrai dans une unité, je voyais une colonne de distillation, et je me suis dit, il y a quelque chose qui se passe. » L’entreprise continue de travailler de réfléchir sur le sujet et se lance dans l’aventure de la désalcoolisation en voyant d’une part son principal concurrent, la bière réussir sur le sans alcool avec succès et d’autre part, la décision de l’OIV d’autoriser la dénomination vin désalcoolisé : « là on s’est dit, il faut y aller »

 

Tous témoignent que la désalcoolisassions du vin est un challenge, un défi et c’est ce qui rend le sujet encore plus intéressant !

 

La matinée se termine par une dégustation de vins légers et sans alcool afin de rendre concrets tous les sujets discutés auparavant et d’échanger entre invités et public de la salle. 

 

Un bel évènement qui a permis de lever les a priori et éclairer sur ce nouveau marché qui est un nouveau débouché plein de potentiel pour la filière vin !

 

D’ailleurs, la presse en parle déjà : 

https://www.sudouest.fr/gironde/gironde-b-s-tech-a-l-assaut-du-vin-sans-alcool-11364363.amp.html

 

https://www.vitisphere.com/actualite-97031-285950497ffcedee83e39222ca454734.html

 

Hortense