L'année 2020 est une année dont on se souviendra et cela dans tous les secteurs.
Dans cette crise inédite, la filière viticole n’est pas épargnée.
Après un post-confinement et un été très prometteur pour le commerce du vin français, la période automnale fait quant à elle fasse à des incertitudes.
Interrogé par Vitisphere, Eric Lanxade, directeur commercial des Caves et Vignobles du Gers (CVG), admet des difficultés face à la situation actuelle mais ne souhaite pas pour autant abandonner.
On le sait, les crises sont souvent l’occasion pour les business de se réinventer afin de reconquérir les consommateurs et répondre à leurs nouvelles attentes.
Dans ce contexte de crise, il est important pour les producteurs et interprofessions de trouver des alternatives et des solutions capables de s’adapter au goût du consommateur. Concernant les solutions possibles, Monsieur Lanxade a déjà une idée: « l’innovation passe(ra) par l’étirement de la gamme pour être présent sur tous les secteurs qui performent: (…) comme les vins sans alcools, sauvignon bas degrés. ».
Par ailleurs, une autre région viticole est susceptible d’être intéressée par ces innovations: en effet, les vendanges ont débuté dans le bordelais et les effets du climat se font de plus en plus sentir.
La Revue des Vins de France a pu questionner le régisseur du Château Giscours, qui se réjouit d’un millésime de qualité, « Les tannins sont souples. Ça devrait être agréable à boire. » mais la sécheresse de cet été provoque une transformation des raisins, qui donnent un taux d’alcool beaucoup plus important.
Les fortes chaleurs créent des vins de plus en plus lourd en alcool, un ajustement de ce niveau d’alcool pourrait être de plus en plus envisagé afin de correspondre au goût des consommateurs qui préfèrent des vins plus légers.
Face à l’évolution du gout des consommateurs et des effets climatiques de plus en plus présents, il est nécessaire pour la filière de s’intéresser aux technologies de réduction ou de suppression d’alcool.