Le marché des boissons no-low progresse fortement dans le monde et notamment en Europe depuis le début de la pandémie, tiré par les alternatives sans alcool, qui connaissent encore un plus grand succès que leurs homologues faiblement alcoolisés.
C’est l’ISWR, institut de données statistiques spécialisé dans les boissons, qui vient de publier, au travers de son étude, ce résultat : la catégorie des boissons légères et sans alcool (vins, bières et spiritueux) devrait connaitre une augmentation de ses ventes de 34% d’ici à 2024.
Cependant, dans l’ensemble, ce sont les boissons sans alcools qui représentent le plus de ventes. Sur dix marchés clefs, dont notamment la France ou l’Allemagne, la catégorie sans alcool a vu ses ventes augmenter de 4,5% entre 2019 et 2020 quand celles des boissons faiblement alcoolisées ont diminué de 5,5% sur la même période.
En effet, les consommateurs se sont tournés vers des boissons sans alcool avec l’objectif de se ménager des pauses complètes dans leur consommation d'alcool.
"Les consommateurs sont en mesure de modérer leur consommation d'alcool en appréciant des produits sophistiqués tout en continuant à boire occasionnellement des boissons fortes. » explique Sophia Shaw-Brown, senior insights manager chez IWSR.
En revanche lorsqu’il s’agit des boissons faiblement alcoolisées, les consommateurs semblent encore confus : beaucoup se méfient du nombre de verres qu’ils peuvent boire notamment avant de prendre le volant. La sensibilisation et l’éducation à ces nouveaux produits semblent encore insuffisante : " Ils ne savent pas toujours ce que signifie un spiritueux à 20 % d'alcool pour une marque de gin, ou comment un spiritueux à 20 % d'alcool peut être comparé à un vin à 5 % d'alcool ou à une bière à 1 % d'alcool", remarque Mme. Shaw-Brown.
Pourtant le marché des boissons faiblement alcoolisées a de beaux jours devant lui. De nombreuses innovations de plus en plus qualitatives voient le jour, permettant un accès plus facile aux spiritueux et des occasions de consommation plus fréquentes compte tenu du faible degré d’alcool obtenu. Le challenge pour ces nouveaux produits est donc de bien axer leur communication sur ces moments de consommation et l’intérêt de ces alternatives pour une consommation d’alcool plus modérée et responsable.
Source: Forbes