La PAC, Politique Agricole Commune, fait l’objet de discussions institutionnelles (appelées trilogue) afin de dessiner les contours de sa réforme prochaine. Parmi les nombreux points abordés ce vendredi 26 mars, la règlementation autour des vins désalcoolisés était à l’ordre du jour
Les parties à ces réunions de trilogue, dont les principaux rapporteurs du Parlement européen et du Conseil de l’UE sur le dossier PAC, ont en effet étudié les avancées de la désalcoolisation et la proposition de l’autoriser en IGP.
Emiliano Garcia-Page Sanchez, le président de l’Assemblée des Régions Viticoles Européennes (AREV) a pu faire le point pour Vitisphère en ce qui concerne les mesures qui pourraient être prises prochainement. « La demande de vins désalcoolisés (…) est une réalité, comme celle de vins biologiques ou issus d’agriculture durable. » note-t-il, « Je note avec intérêt les avancées dans les négociations en cours qui cherchent le juste équilibre entre tradition, innovation et émergence de segments de marchés. ». La PAC voudrait ainsi offrir la possibilité aux vins en IGP de réduire le taux d’alcool de ses vins de manière plus importante que ce qui est autorisé aujourd’hui.
Les différentes parties de ce trilogue ont également noué un accord sur la possibilité de proposer aux vins désalcoolisés ou partiellement désalcoolisés une appellation d’origine protégée ou une indication géographique protégée.
Dans tous les cas, si une de ces propositions est acceptée, son utilisation sera très surveillée par les institutions, notamment pour l’étiquetage. « L’information claire du consommateur est primordiale. On lui doit la plus totale transparence. C’est une question d’éthique et d’assurance d’une relation forte producteur-consommateur sur le long terme. » a ainsi conclut Emiliano Garcia-Page Sanchez.
Les différents accords conclus feront l’objet de discussions entre les ambassadeurs européens dans les prochaines semaines avant de prendre des décisions définitives et applicables.
A suivre …